Les procédés satiriques dans la poésie de Jacques Prévert

Cette étude vise à exposer les procédés satiriques dans la poésie de Prévert. Nous nous appuyons sur la théorie du rire d'Henri Bergson et l'esthétique de la dégradation et de la déformation fondée sur une stratégie rhétorique de Duval et Martinez. Prévert emploie beaucoup de procédés satiriques selon une stratégie rhétorique pour bien déformer ses cibles. Nous avons montré la dégradation employée pour rabaisser la place des religieux et des responsables des institutions sociales. Ensuite, nous avons développé, le diable à ressort, adopté pour désigner la soumission et l'oppression imposées aux hommes; c'est la révolte des diables (des jeunes, des soldats, des peuples colonisés et des ouvriers) qui met fin à l'impuissance, la peine, et la douleur de la guerre. Nous avons présenté, le pantin à ficelles, utilisé pour se moquer de ceux qui ont les ficelles et transforment les autres en marionnettes. Prévert dénonce les ficelles du pouvoir, de la guerre et de l'argent. En outre, l'emploi du déguisement, en ridiculisant des intellectuels, des savants et même des religieux qui jouissent d'un prestige qu'ils ne méritent pas. Nous avons aussi signalé l'automatisme employé pour critiquer la vie malaisée des travailleurs et leur tourment continué chaque jour. Il est employé pour juger le système éducationnel traditionnel fondé sur la répétition, et même, pour dénoncer la routine des actions de la vie quotidienne de la famille. Finalement, nous avons parlé de l'inversion maniée pour attaquer la situation de la France dans la guerre indochinoise.